#bien-être au travail #conditions de travail #lutter contre le stress
Les études sur la qualité de vie au travail se multiplient et deviennent préoccupantes : en France, 1 salarié sur 2 serait exposé au burnout. Pour être plus compétitives et attractives, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à mettre en place une QVT où le bien-être au travail des salariés passe au premier plan.
La qualité de vie au travail est un concept plutôt ancien, venu directement des Etats-Unis et plus particulièrement d’Irving Bluestone, un ancien employé de la compagnie General Motors. General Motors fut l’une des premières entreprises américaines à mettre en place un programme destiné à mesurer la qualité de vie de ses salariés afin d’évaluer leur productivité.
En France, cette notion de bien-être au travail est encore relativement nouvelle, bien que de plus en plus d’entreprises s’y intéressent suite aux résultats inquiétants de plusieurs études mesurant la qualité de vie des salariés français. En 2007, l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) a publié un document qui définit précisément ce que regroupe cette notion de qualité de vie au travail (QVT).
La QVT regroupe ainsi 3 grands piliers :
Les conditions de travail regroupent à la fois l’environnement dans lequel les salariés évoluent au niveau technique, physique et organisationnel, les conditions d’accès à l’emploi (formation, évolution professionnelle, nature des contrats…) mais également les conditions de vie des salariés en dehors de leur activité professionnelle (temps de trajet, prise en compte des éventuels problèmes de santé des salariés, etc.).
L’entreprise communique-t-elle régulièrement sur ses résultats ? Organise-t-elle des débats sociaux ou des réunions dans une optique d’évolution ? Les salariés se sentent-ils valorisés, soutenus et encouragés dans leur travail ? Le travail en équipe et les échanges sont-ils de bonne qualité ? Autant de sujets de communication sur lesquels la QVT intervient.
L’évaluation de la mission professionnelle des salariés est au cœur de la démarche de QVT pour les entreprises. Elle regroupe le cadre de travail des employés (accès aux ressources techniques, rythme de travail, aide à la réalisation de la mission…) et la valeur perçue de la mission (sens des tâches à accomplir, mobilisation des compétences personnelles des salariés, mesure de la responsabilité).
Selon une étude menée par l’ANACT en 2017, 87% des salariés et employeurs pensent que la qualité de vie au travail bénéficie autant aux salariés qu’à leurs employeurs de par ses avantages multiples pour les deux parties.
La mise en place d’une QVT efficace répond alors à plusieurs enjeux :
Dans un contexte professionnel où les salariés français sont de plus en plus sous pression et sujets au stress, la mise en œuvre d’une politique bien-être au travail répond à des enjeux sociaux très importants et en perpétuel mouvement. Les attentes des salariés évoluent, ils souhaitent pouvoir se sentir valorisés dans leur travail, recherchent un sens à leur mission, cherchent à concilier de façon plus équitable leur vie de famille et leur vie professionnelle.
En instaurant une QVT efficace et adaptable, les managers voient leurs salariés plus motivés, plus productifs et plus impliqués dans leur travail.
A l’heure où la concurrence internationale s’amplifie de plus en plus dans la plupart des secteurs professionnels, mettre en place une QVT peut apporter un avantage concurrentiel à l’entreprise en augmentant la productivité des salariés. Dans une démarche positive, innovante et motivante, salariés et managers atteignent plus facilement et plus rapidement leurs objectifs commerciaux, leur permettant d’être plus compétitifs et attractifs sur leur marché.
Quel que soit sa taille, la QVT agit sur la mise en place de nouveaux concepts et de nouveaux paradigmes. Ces nouveaux outils conduisent à faire évoluer l’entreprise de façon positive, tout en ne perdant pas de vue ses objectifs de rentabilité et de compétitivité.
En 2018, la mise en place d’une qualité de vie au travail répond à des problématiques de plus en plus présentes pour les salariés. Une étude de l’INSEE pointe les problèmes de santé chroniques auxquels font face la majorité des salariés français : stress, anxiété, problèmes de dos ou migraines en tête, qui coûtent parfois cher aux entreprises : selon le baromètre IBET, une mauvaise qualité de vie au travail coûterait plus de 13 000 euros par an et par salarié aux entreprises françaises !
Créer une politique de qualité de vie au travail passe par une méthodologie complète, qui doit être adaptée selon la taille de l’entreprise.
Un travail d’analyse des conditions de travail doit être mené en amont, afin de pouvoir identifier les actions à mener et les améliorations à effectuer. Cette analyse passe par l’implication des différents services de l’entreprise, mais également avec les salariés eux-mêmes, via des enquêtes anonymes ou non, réalisées en interne.
Une fois les enjeux identifiés, vient la phase de réflexion et de mise en place concrète des améliorations.
Afin de pouvoir évaluer la pertinence des actions et leur impact sur le bien-être au travail des salariés et sur les résultats de l’entreprise, des indicateurs de performance seront définis en fonction de chaque action réalisée : taux d’absence des salariés, retours des employés sur les actions mises en place, qualité du travail, etc.)
La QVT, pour être efficace, rentable et pérenne, doit s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue des performances pour apporter une véritable plus-value à l’entreprise.
